Et voilà, après 9 mois à t’attendre, tu es enfin arrivé mon bébé. Pour ne rien oublier de ce jour qui a changé nos vies mais aussi rassurer d’autres futures mamans, voici le récit de ton arrivée, tout en douceur, simplicité et bonheur avec en prime, une odeur de gâteau en toile de fond !

Nous étions tellement impatients de te rencontrer qu’on espérait (surtout moi) que tu arriverais avec quelques semaines d’avance mais finalement c’est 2 jours avant la date présumée du terme que les choses se sont accélérées.

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La veille du jour J


Suivant les conseils des collègues déjà mamans, je me suis accordée une après-midi midi rien que pour moi en allant m’offrir une séance papouilles, coupe et brushing chez le coiffeur, suivi d’un shopping deco. J’ai enfin pu tester le coiffeur So Ône à Aix, adresse fétiche d’une amie et pour cause, l’équipe est vraiment top. Cette journée de petits plaisirs a été essentielle. Je suis rentrée à la maison avec un moral d’acier. Premier bébé mais maman déterminée ! En plus d’accoucher avec un brushing parfait, je m’assure de ne pas avoir besoin de m’occuper de ma tignasse pendant quelques jours, où on a bien d’autres choses à faire. Confiante et impatiente, le soir arrive et j’ai comme un sentiment de déjà vu. Je dis à ton papa “Je crois que bébé ne va plus trop tarder, j’ai comme des sensations de début de règles, ces petits pincements au fond du ventre”. Je crois que c’est le seul signe avant coureur de l’accouchement que j’ai eu avant les contractions ! Il était minuit, on était crevés, je décide donc de vite aller dormir pour prendre des forces. Mode warior en préparation.

Pour les contractions, j’ai été assez étonnée car je m’attendais à avoir le ventre qui se contracte, se contorsionne ou je ne sais quelle autre douleur de torsion mais en réalité je les ai ressenties comme un “irradiement” dans les reins. Il a fallut attendre que ce soit de plus en plus fort pour que je comprenne qu’il s’agissent bien de contractions !


Le jour J à la maison


Pendant ma courte nuit, je me réveille régulièrement à cause des contractions. À chaque réveil, ton papa est là, sa main se sert contre la mienne, l’oeil vif, des propositions plein la tête pour me détendre et soulager la douleur. À 3h, on comprend qu’être allongés n’est plus possible, ça fait trop mal. Il m’aide à me lever, ramène notre ballon de yoga et une chaise et on fait quelques étirements qui font un bien fou.

À 4h, il me rappelle les conseils de la sage-femme “Viens, on fait un gâteau !” Ça occupe les mains, l’esprit et on sera contents de l’offrir à l’équipe médicale qui prendra soin de nous. En réalité, impossible de cuisiner. Rester debout intensifie la douleur et je fini sur mon ballon à regarder loulou cuisiner un moelleux au citron avec les fonds de placard. Ça nous occupe bien, on a quelques instants de franches rigolades surtout quand on pense aux voisins qui doivent nous entendre monter des blancs d’œuf en neige à 4h30 du matin ! Une douce odeur de gâteau envahie l’appartement dès qu’on enfourne celui-ci. Je décide de regarder un film pendant que le futur papa va un peu dormir. Je regarde Colonia, une histoire d’amour pendant le coup de force de Pinochet au Chili. C’est beau, poignant. Toujours sur mon ballon, j’en oublie presque mes contractions qui se rapprochent pourtant de plus en plus.

BB-Livia

Après le film, vers 8h, je réveille ton papa pour aller à la maternité, j’ai des contractions toutes les 5 mins depuis 2 heures, c’est bon ! J’ai beau être à J-1 avant terme j’ai peur qu’on nous renvoie à la maison et que je ne te rencontre pas aujourd’hui. Et pourtant, je réalise en rentrant dans la clinique que c’est bien réel et qu’on va enfin te rencontrer mon petit chou à la crème.


À la clinique…


Loin des clichés des films, on arrive à la clinique un peu apeurés mais très calmes. “Bonjour, je crois que j’accouche là”. On nous dirige vers la salle d’attente où je fonds en larmes entre joie, peur, douleur. Je réalise enfin ce qui nous attend, c’est bien le jour J, je le sens. Je me dis que je dois faire peur aux autres patients mais qu’importe, il faut que ça sorte. Les minutes passent et j’arrive à me calmer grâce aux blagues et aux mots doux de ton papa. Contrairement à ce que je pensais, je suis ultra réceptive à tout ce qu’il me dit, chacun de ses mots me rassurent et enfin la sage femme arrive. Signe du destin, on est installés en salle hibiscus, une de mes fleurs préférées qui me rappellent mes origines Guadeloupéenne. On a bien fait d’attendre à la maison, je suis arrivée avec un col ouvert à 3 cm. On doit arriver à 10 pour accoucher et la péridurale peut être posée à partir de 3 cm, je suis fière de moi ! On me demande si je veux la péridurale immédiatement mais j’ai beau souffrir je me dis que je peux attendre un peu. On me ramène un ballon de yoga mais je ne tarde finalement pas à la demander. La douleur monte vite en puissance et l’anesthésiste n’est pas disponible tout de suite. Si c’était à recommencer, je la prendrais sans attendre. La magie opère avec l’arrivé de l’anesthésiste. Il balance quelques blagues avant de m’offrir la libération tant attendue et heureusement ton papa est là pour lui répondre. Car moi, j’arrive à peine à respirer normalement… Heureusement, les effets sont quasi immédiats : fourmis dans les pieds et surtout plus de douleurs. Je suis choquée de voir sur le monitoring les contractions car je ne les sens plus du tout : alléluia ! On continue donc la journée dans la joie la plus totale. Je commence par offrir une papa box d’attente qui a l’air de faire son petit effet (première victoire !) J’enchaîne sur une sieste puis on se met une playlist spéciale accouchement pour chanter et se donner de la force. Petit bout de chou, saches qu’on a préparé ton arrivée avec un bon groove avec par exemple :

  • Get Lucky – Daft Punk
  • Happy – Pharrel Williams
  • We are family – Sister Sledge
  • Stayin’ Alive – Bee Gees
  • Billie Jean – Michael Jackson
  • Bohemian Rhapsody – Queen
  • Et bien d’autres !

À 16h, bébé est presque là. Seuls avec ton papa et la sage femme, on commence à pousser pour te faire découvrir le monde. Mais voilà, la magie de la péridurale fait qu’on ne se sent pas pousser non plus. Il a fallut quelques tours de pistes pour trouver mes marques et savoir comment faire. “Je pousse là ??” C’est parti pour 40 minutes de travail intense !


Ma Livia


Finalement à 16h42, tu apparais comme par magie après une petite episio indolore (sur le moment, après ça pique un peu quand même). Une nouvelle sage femme arrive pour prendre soin de toi, te poser contre moi et te frictionner un peu. On m’avait dit de me préparer à te trouver un peu déformée, fripée et violette. Mais je t’ai tout de suite trouvé incroyable !

Oui, tu étais violette les premières secondes mais tu étais surtout grande, élancée, chevelue, avec des traits de visage très marqués et tout simplement parfaite. Tu as attrapé mon doigt avec ta main et ça a été le coup de foudre. La sage femme part avec toi, faire les premiers soins et je regarde ton papa / garde du corps te suivre avec un sourire béât qui ne le quitta plus de la soirée.

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Ma plus grande peur pendant cet accouchement, était de tomber dans les pommes. Bonne mangeuse, je me sens vite mal si je saute un repas. Et là, j’ai passée la journée sans manger. Je n’arrêtais pas de demander à la sage femme si je pouvais grignoter un bout : “on a un gâteau !” Mais en cas de complications, il faut rester à jeun. Et finalement, quand le travail commence, on a une force insoupçonnée qui se réveille. Finalement, nous n’avons pas offert le moelleux au citron mais on a pu se jeter dessus une fois arrivés en chambre. Et heureusement, car le plateau repas était vraiment décevant.

Aujourd’hui, ça fait un mois que je te découvre, que l’on s’apprivoise l’une l’autre, que je me noie dans tes yeux gris si contrastés et je pense que ni moi ni ton père ne sommes prêts d’oublier cette fabuleuse journée où tout à commencé.

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